vendredi 21 janvier 2011

Panerai 2011, l'apogée.

Bon, comme est tous adultes (autant que peuvent l'être des Paneristis) et consentants, je vais écrire l'article à l'envers, la conclusion, puis les points de détails. Tellement la conclusion va de soi.


Ca fait 9 mois que je suis planqué dans ma grotte, dans les montagnes, sur les hauteurs de Palexpo.
Que je le devine, que je le présume, que je le guette ce SIHH.

Ca fait un moment que je vous tartine les oreilles, avec ma théorie sur l'age d'or de Panerai, je sens bien que certains étaient septiques, voire dubidatifs (je n'ose dire hostiles).
Pourtant l'évidence est là, je viens d'assister au plus beau SIHH de Panerai.
J'ai constaté la monté en puissance des SIHH depuis 3ans, en 2008, ce n'était pas évident, mais au travers de la 311, on sentait une volonté de faire du mieux, ça c'est précisé progressivement, la 305, la 341, même si importable, elle confortait une volonté de coller aux standards vintages.
Puis l'année dernière, avec les géniales 339 et 300, cette volonté devenait patente, pour les plus fins observateurs, vous remarquerez que j'avais salué assez bruyamment l'avènement du P.3000.

Je savais que ça allais envoyer le steak cette année chez Panerai, d'autant que le SIHH, à l'exception notable de VCA (j'ai raté Lange, j'y reviens plus tard), est assez pauvre en nouveautés croustibat cette année, et même dans les hôtels, à part la géniale Héritage Watch Manufactory de Frasdorf/Giroud et la nouvelle De Déthune DB25 seconde morte, y à rien à se mettre sous la dent.

Dans un contexte aussi morose, ca met doublement en exergue le festival chez Panerai, et finalement, c'est trop, le seul défaut de cette année, c'est qu'il y à trop de montres indispensables. Même si le choix de la 372 est évident, il y à suffisamment de nouveautés indispensables, Panerai aurait pu surfer sur ces nouveautés pendant 5ans.
En une seule année, il sortent plus de montres absolues que durant l'ensemble des salons précédents. Après avoir crevé la dalle certaines années, c'est la corne d'abondance.
Et je n'ai pas consacré assez de temps à certaines montres hier. J'arrive avec des amis croisé sur le salon, Emanuela enchaine les Rendez-vous au taquet, du coup, je vais rater mon RDV avec Julie pour voir Lange, aïe, victime collatéral. :'(
Surtout un grand merci à Emanuela de m'avoir supporté, je n'ai jamais été aussi enthousiaste, tendance maternelle, lors d'une présentation.

D'abord la nouveauté calibre, le P.3000, ce calibre, est le plus intéressant, produit par Panerai, depuis qu'ils prétendent (légitimement), faire de la manufacture.
Ce calibre est assemblé par les horlogers Panerai à l'usine de Val-Fleurier, conçus par Eric Lein. Avec des caractéristiques proches d'un Unitas, tant sa décoration que son gros balancier me font penser au travail de Karsten Frasdorf.
Basse fréquence 21600a/h (base 6 donc, comme le dénominateur commun de notre paradigme horaire), obligatoire avec un gros balancier (l'énergie consommé pour le démarrage, est démultiplié quand on monte en fréquence), nous ramène à la chronométrie classique, petit regret, l'épaisseur, 5.3mm, contre 4 pour un Unitas.
L'épaisseur est du à la présence d'un double barillet, étant donné pour 72h, donc environ 80 réels, contre 56/60réels pour l'Unitas.

Petite note à propos des Wristshots ( 166 photos en 1 heure, je vais demander l'asile photographique à l'ambassade Nippone).
J'étais accompagné par un couple d'amis, Sonia et Richard qui à un poignet d'environ 16-17cm, contre 18-19 pour moi, il porte une chemise blanche avec bouton de manchette, et je porte la chemise bleu retroussé.
La prochaine fois, je viens en polos aux salons, ça évite de gâcher les photos pour les WS... ;)


On commence avec la 372, je pense qu'on l'a tous attendu assez longtemps, d'ailleurs, il va y falloir s'y faire à l'attente, parce que elle ne seras pas dispo avant 1an, et ça va être l'année la plus longue pour beaucoup de Paneristi.
Panerai, depuis que je me suis intéressé à la marque (environ 5ans), ça as été une série de tartes successives, le jour ou je me suis pris la claque avec la 232, je devais attendre (2ans!!) pour en reprendre une autre passant la 127 d'ide un jour difficile sur la péniche.
Même si la 339/300 m'avaient fortement impressionnées l'année dernière, je n'étais pas non plus retombé en petite enfance.

Mais là, c'est la Panerai absolue, quand je l'ais passé j'avais la larme à l'œil, gentlemen, je n'aurais osé me vautrer dans des effusions lacrymales bien peu digne de mon standingue, mais j'étais quand même excité comme une pucelle à un concert de Tokyo Hotel.

Cette montre à tout, le boitier est épais, même le fond est plus épais que sur les modèles "modernes", la carrure est relativement épaisse, l'arrête sur le boitier lui confère une classe qui remballe tout ce qui peu se faire en boitier coussin.
Ce boitier, d'ailleurs, avec sa quasi-symétrie, est juste parfait, on oublie rapidement la lunette pour être hypnotisé par le plexi cheminé, qui conditionne une déformation du verre, et une vision du réhaut complétement différente de toutes les Panerai précédentes.
Ce plexi déforme à souhait le réhaut, et finalement celui-ci ne semble plus exister pour laisser une loupe béante au poignet, petit regret dans le cadran, autant le luminova vieillit n'est pas gênant, au contraire, autant je trouve les chiffres un peu petit par rapport à la 232, par contre rien à dire à la police d'écriture, c'est gras, tant mieux, ça va mieux à cette montre épaisse.
La passer au poignet, c'est prendre un aller simple pour les années 40/50, impossible de revenir sur des Panerai plus modernes, j'ai l'impression d'avoir un fake Chinois de la bay avec ma 1938.
Toutes ces vintages que l'on admirait de loin, aux poignets des fortunés Paneristis Asiat ou Américains, on l'a pour une somme (presque) modique, sans la radioactivité qui tache, sans l'usure, sans les fakes (réels) Italiens et Allemands, en abondance, cette vintagitude absolue, que je pensait inaccessible (à 50 plaques, je monte sur une De Béthune, pas sur un fake contaminé au Radium), on peu l'avoir en abondance,
à son AD du coin de la rue, sans le stress de la SL ou des exemplaires au compte goutte. Les 3000 pièces catalogue à environ 7000€ semblant confirmé.

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com


On passe ensuite à la 382, la 305 à boitier bronze. C'est lourd, ça tache, c'est uber-viril, c'est bien. Au poignet, la sensation, malgré le look totalement scaphandrier de la montre, c'est de porter une montre de gladiateur, plus "dude" que ça, tu meurs!
C'est même plus sauvage comme sensation que la bomba à l'époque, et contrairement à la bomba, le confort est préservé.
Visiblement, vu le discours d'Emanuela, ils ont beaucoup étudié la question du bronze chez Panerai (notamment avec l'expérience Gefica), donc on peu présumer que le SAV gérera intelligemment les problématiques de boitier, le bronze vieillissant différemment, suivant le porté et le porteur, chacune au bout de quelques mois sera pleinement personnalisé, de facto, donc pour rappel suivant l'usage, le bronze reste polis/devient noir ou turquoise, CF les bronzes chez vos grand-parents.
L'autre partie très digne d'intérêt, c'est le cadran vert, un peu trash d'ailleurs, ce qui n'en est que plus réjouissant sur une Panerai.
Un peu plus foncé qu'en photo, il convient mieux au boitier de la 305, finalement, entre le bronze, et ce superbe cadran vert, je n'ai pas ressentis le vide du cadran de la 305, bref, c'est la plus belle sub sortit jusqu'à présent, et l'autre montre indispensable de ce SIHH 2011.

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com


La 375, la réplique quasi parfait de la 127, le calibre étant un poil plus épais (le calibre fait 1.3mm de plus), la carrure est un poil plus épaisse, et la montre perd un poil de son charme, l'autre point que je regrette un peu est le coté quasi monochrome de la partie cadran/boitier.
Comme nous sommes gâtés cette année, je sodomise avec véhémence les diptères, car c'est en fait son principal péché, sortir en même temps que la 372.
Dans l'absolue, depuis John Rambo, la 127 boitier noir est un gros fantasme de la communauté, et ce fantasme est pleinement assouvi, la montre est une réelle réussite, revêtement composite+ fantastique boitier de la 127+index vieillis+saphir bombé, c'est une formule qui fait mouche.
Mais la plupart d'entre nous devrons faire le choix entre ses trois premières montres que je vous présente.


Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com


La 373, Radiomir 47mm, boitier platine, cadran 2533. Un autre gros fantasme qui arrive cet année, elle est à la hauteur de l'attente, le réhaut, me parait très différent de la 232, l'effet loupe, la police et le luminova vieillis font le reste du travail...
Pour la vintagitude totale, c'est très très beau, très très pur, très très cher, si le boitier en platine se pose bien sur le poignet, il se pose mal sur le portefeuille, c'est bien dommage, mais il sera difficile à Panerai de leur reprocher ce choix de métaux, vu l'ampleur de la monté en charge qualitative et quantitative de 2011.
Petit regret esthétique, alors que la montre se veux totalement vintage, notamment au travers de ce font épais et du plexi cheminé, la carrure est assez épaisse est assez peu conforme aux vintages, dommage.

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

La 376, Radiomir 47mm, cadran Cali, toutes les remarques précédentes s'y appliquent, avec bien sur un cadran Cali moins original, vu la qualité du produit et la cote d'un 249 d'occasion, la question de s'offrir un métal précieux se pose légitimement, surtout qu'elle n'est pas trop lourde et étanche à 100m.

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com


Enfin la 379, la même en or rose/cadran Panerai, elle est assez magique, mon fameux coté proxo de Bésbar qui parle, mais j'adore, c'est gros, c'est lourd, c'est en joncaille.
Celle qui a le moins de sens dans une collection, mais la plus amusante des 3 au poignet.

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com


Panerai nous avait déjà fait le coup du trio de Radiomir dans les 3 métaux précieux, mais jamais réalisé d'aussi belle manière, tant le choix de cadran parfaitement maitrisés, que la finition générale, dénote que la conception (D'Alessandro Ficarelli?) des pièces est arrivé à maturité dans la maison Neuchateloise.
Hey, vous avez remarqué, pas de PAM374!! ;)

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com


La 368, une autre SL, gauchère, je dois vous avouer que je ressent rien pour les gauchère, mais je présume que pour les amateurs, c'est un must-have, là encore les caractéristiques suffisent à vous en donner envie, 47mm, titane, P.2002, saphir bombé, finitions nickel, l'épaisseur est relativement contenu de surcroit.

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com



La 371 Regatta, la plus belle Regatta à être jamais sortie, à l'image de ce SIHH2011, un P.9000 GMT, un magnifique cadran bleu, qui habille de manière plus heureuse cette SL que l'usuel cadran noir de la 305 (qui prend un coup de vieux entre la 371 et la 382).
Le bleu est sensiblement le même que la Bomba 087 v2, notez le premier quart plus clair de la petite seconde, une très belle montre polyvalente, un must-have pour les collectionneurs de Regatta.


Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com


La 345, dernière SL. Sachant que Panerai est une marque de niche, on est ici sur une montre de micro niche, dites niche de Chihuahua, tant les caractéristiques rares se recoupent dans ce modèle.
Gauchère, chrono titane, pas RdM linéaire, mais au dos, une nouveauté sur un P.200X (2004.9 , en l'occurrence), saphir plat, son gros défaut, pour une montre relativement couteuse...

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com


La 380, comme le calibre (de flingue pas de JlC), une entré de gamme terriblement efficace, ca sera l'équivalent de la Logo 000 pour les radiomirs, à moins de 3000€, Unitas, 45mm, le logo sur le cadran peint en légère dépression, petit regret, la ligne BlackSeal me parait de trop.
Le fond est plein, c'est très raccord avec l'esprit tool-watch originel. Efficacité.

Image hébergée par servimg.com

La 384, Radiomir 45mm céramique avec P.2002, sans surprise, je n'aime pas du tout, boitier céramique qui ne vas pas aux rads, calibre super épais qui la rend démesurément obèse, c'est sans doute la montre que j'aime le moins de ce cru.
Mais Richard, lui à adoré, comme quoi tous les gouts...

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com


La 386, la montre du buzz pré-Sihh, j'ai beaucoup de mal à lui trouver des qualités "buzzables", vu le défilé d'avions de chasses façon salon du bourget/eurosatory.
C'est une très honnête Panerai, une 312 composite, P.9000, elle m'empêcheras pas de dormir, mais feras sans doute la joie du marché Asiatique, qui n'est pas toujours pourvu de mon physique avantageux.

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

La 369, Radiomir 42mm chrono (marché Asiat oblige), une montre comme aurait pu en faire Panerai il y à un 5ans, c'est épais, pas folichon niveau finitions, et globalement sans intérèt, curiosité, un OPXXIII embarqué, un 2892 avec plateau de complication je crois...

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com


La 356, Luminor boitier Bettarini 44mm, Daylight, très belle hommage à la gamme Daylight, un film bien médiocre aura réussit à donner quelques montres intéressantes (comme le minable Judgement Night et sa BO délirante).
On pourrait y voir soit le chant du cygne des boitier Bettarini, soit un message subliminal adressée aux amateurs de boitier Bettarini, du type, non on ne vous oublie pas. C'est en tout cas la non 47mm que j'ai le plus apprécié de ce cru 2011.

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com



Epilogue: Panerai cartonne avec une des trois marques les plus intéressante de la wonder week, au coté de De Béthune et Heritage Watch Manufactory, alors que quasiment toutes les marques du groupe (à l'exception de VCA), font un SIHH en demi-teinte, Panerai réalise sa plus belle prestation en ouvrant grand les vannes de tous les désirs inassouvis des Paneristis.
Mieux, ils distancent sérieusement, en augmentant le niveau de finition générale et les choix esthétiques, tous ceux qui prétendaient faire du Panerai-like (B&R en tête).
C'est aussi un camouflet à tous les pisses-froid qui passaient leurs journées à se vautrer dans l'attaque viles et basse à l'égard de Bonati, même si c'est bien sur le travail d'une équipe personnifié dans le moustachu.
Finalement, le plus gros bémol, c'est que je les vois mal réaliser un aussi beau SIHH à l'avenir, à moins de sortir la petite Egyptienne, la grande en 47mm, la 339 anses droite (comme la contesté Ferretti), ainsi que que la Submariner-like 47mm, la même année, le tour de force serait impossible à reproduire.
Enfin il ne faut pas pleurer, on à la chance d'être la génération de Paneristi qui vit en direct l'apogée de Panerai.

Image hébergée par servimg.com

1 commentaire: